Il y a des objets qui, rien qu’en les regardant, font ralentir le temps. Une baignoire îlot en fait partie. Elle trône, seule, au milieu d’une pièce comme une sculpture vivante, et immédiatement on imagine l’eau chaude, la mousse, le silence. Pourtant, en 2025, on nous répète partout que le bain est has-been, trop gourmand en eau, trop long, trop… années 80. Alors pourquoi tant de cœurs battent encore pour elle ?
Parce qu’elle n’est pas qu’une baignoire. C’est une promesse de pause dans un monde qui ne s’arrête jamais. Et oui, la douche reste reine (plus rapide, plus écolo, plus adaptée aux matins pressés), mais la baignoire îlot, elle, joue dans une autre catégorie : celle du luxe quotidien qu’on s’offre sans complexe.
Pourquoi la baignoire îlot fait toujours rêver en 2025
Je vais être honnête : quand on a rénové notre maison, le débat « douche OU baignoire » a duré des semaines. Mon conjoint listait les arguments rationnels (consommation d’eau, place, entretien), et moi je répondais avec des photos Pinterest à 3h du matin. Résultat ? On a tranché pour une semi-îlot. Et je n’ai jamais regretté.
Voici pourquoi, selon moi (et selon des milliers de personnes qui passent encore des heures à scroller des salles de bains sur Instagram), la baignoire îlot reste un fantasme absolu.
Elle transforme la salle de bains en vraie pièce à vivre
Fini le placard à produits coincé entre lavabo et WC. Avec une baignoire îlot, la salle de bains devient un espace qu’on a envie de montrer. On l’installe sous une verrière, au pied d’un lit dans une suite parentale, ou même – rêve ultime – sous une immense fenêtre de toit. La pièce passe de fonctionnelle à contemplative.
Dans les projets que je suis en ce moment, 8 clients sur 10 qui ont la place me demandent « est-ce que c’est trop ? ». Ma réponse est toujours la même : si vous avez les mètres carrés et la structure porteuse, c’est même le meilleur investissement déco que vous ferez jamais.
Les chiffres qui font réfléchir (et qui rassurent)
On entend souvent que « personne ne prend plus de bain ». Faux. Selon une étude Leroy Merlin 2024, 62 % des Français aimeraient avoir une baignoire chez eux, et 41 % l’utilisent encore au moins une fois par mois. Chez les parents, le chiffre grimpe à 78 % pour le bain des enfants.
Autre donnée intéressante : dans l’immobilier haut de gamme, la présence d’une baignoire (et surtout îlot) fait grimper la valeur perçue de la maison de 3 à 7 %. Ce n’est pas rien quand on sait qu’une belle îlot coûte entre 1500 et 6000 €.
Îlot ou semi-îlot : le match vérité
La vraie îlot, celle qu’on voit partout sur les moodboards, demande trois choses : de la place (minimum 10 m² pour respirer), des arrivées d’eau au sol (donc une dalle à prévoir), et un plancher qui supporte 500 à 700 kg une fois remplie. En maison ancienne ou appartement, c’est souvent mission impossible.
La semi-îlot est la grande gagnante de la décennie. Elle garde le look spectaculaire (dos libre, forme sculpturale), mais s’adosse à un mur. Résultat : plomberie classique, moins de projections d’eau, et un gain de place énorme. C’est le compromis parfait entre rêve et réalité.
Mon astuce préférée : choisissez une semi-îlot avec un tablier légèrement bombé ou texturé (effet canelé, béton ciré, terrazzo). Vu de face, personne ne verra qu’elle touche le mur. Effet waouh garanti.
Comment la mettre en scène sans tomber dans le cliché hôtel 5 étoiles
La baignoire îlot mérite qu’on travaille son environnement. Voici mes règles d’or testées et approuvées :
- Un sol continu et résistant à l’eau (résine, carrelage grand format ou teck pont de bateau)
- Un mur d’accent derrière (zellige, peinture mate profonde type Hague Blue, ou papier peint vinyle)
- Une robinetterie sur pied ou murale en laiton brossé ou noir mat (évitez le chromé, trop clinique)
- Un seul objet déco fort : une échelle en bambou, un grand miroir rond, une plante XXL
- Des luminaires suspendus de chaque côté (pas centrés au-dessus, ça fait plafond bas)
Et surtout : on oublie le marche-pied en marbre et les 36 bougies. Le luxe aujourd’hui, c’est la sobriété qui respire.
Les plus belles formes du moment (et celles qui vieillissent bien)
Ovale allongé, rectangulaire aux bords fins, forme œuf, sabot rétro revisité… il y a de tout. Mais attention : certaines tendances passent, d’autres restent.
Celles que je recommande les yeux fermés :
- La forme ovale classique 170 × 80 cm en acrylique ou Solid Surface (légère, chaude au toucher)
- Le modèle « back to wall » avec un dos droit (parfait pour semi-îlot)
- Les finitions mates (blanc, gris clair, noir profond) qui cachent mieux les traces
- Les bords ultra-fins (5-8 mm) qui donnent un effet flottant
À éviter absolument : les couleurs vives (vert émeraude, terracotta) qui lassent vite, et les formes trop géométriques style origami japonaise (magnifique en photo, mais impossible à nettoyer).
Et l’écologie dans tout ça ?
On ne va pas se mentir : un bain de 150 litres, ce n’est pas neutre. Mais il y a des solutions :
- Prendre un bain à deux (oui, ça divise par deux l’impact… et c’est romantique)
- Installer un mitigeur thermostatique qui évite de faire couler pour trouver la bonne température
- Choisir une baignoire peu profonde (40-45 cm au lieu de 50)
- Réutiliser l’eau pour les plantes ou le ménage (avec un système de pompe, ça existe)
Et surtout : un bain par semaine reste largement moins gourmand que 10 douches de 10 minutes chacune avec un pommeau classique.
Mon carnet d’adresses pour une îlot qui dure 20 ans
Je termine toujours mes articles avec mes coups de cœur du moment. Voici ceux que je recommande à mes clients sans hésiter :
Budget raisonnable (1500-3000 €) : les collections Riho, Allibert, Jacob Delafon (modèle « Odeon Up » en semi-îlot, un best-seller).
Budget moyen (3000-6000 €) : Duravit (Luv ou Cape Cod), Villeroy & Boch (Loop & Friends ovale), Kaldewei pour l’acier émaillé increvable.
Budget rêve (8000 € et plus) : Agape (modèle Spoon), Boffi, ou les pièces sur-mesure en Corian ou pierre reconstituée.
Et si vous cherchez l’effet waouh à prix accessible, regardez du côté des marques italiennes type Glass 1989 ou Disenia : des formes folles à partir de 2500 €.
Alors, prête à craquer ? Dites-moi en commentaire si vous êtes team douche forever ou si, comme moi, vous avez encore ce rêve un peu fou d’une baignoire îlot qui change tout. Je lis tous vos messages.
