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Testez Toujours le Radon Avant d’Acheter une Maison !
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Testez Toujours le Radon Avant d’Acheter une Maison !

Quand on visite la maison de ses rêves, on pense aux peintures, à la cuisine ouverte, au jardin… Rarement au gaz radioactif qui pourrait s’en échapper du sol. Et pourtant, le radon est le deuxième cause de cancer du poumon après le tabac. En France, on estime entre 1 200 et 3 000 décès par an liés à ce gaz inodore, incolore et totalement invisible. L’histoire que je vais vous raconter aurait pu très mal tourner… deux fois.

Le radon, c’est quoi exactement et pourquoi ça devrait vous terrifier (un peu)

Le radon est un gaz naturel issu de la désintégration de l’uranium présent dans le sol et les roches. Il s’infiltre par les fissures, les joints, les vides sanitaires et peut atteindre des concentrations dangereuses à l’intérieur des habitations. Le pire ? On ne le sent pas, on ne le voit pas, et il met des années à faire des dégâts.

L’OMS et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) sont clairs : au-delà de 100 Bq/m³ en moyenne annuelle, il faut agir. Au-delà de 300 Bq/m³, c’est urgent. Certaines régions françaises (Bretagne, Massif central, Corse, Vosges, Alpes…) affichent des niveaux naturellement très élevés. Même dans des zones « calmes », une maison peut concentrer énormément de radon selon sa construction.

Notre première maison : l’erreur à 3 500 € qu’on n’oubliera jamais

Lors de l’achat de notre première maison, on était jeunes, pressés, et un peu naïfs. Le diagnostic immobilier obligatoire ne comprenait pas le radon (il ne le comprend toujours pas partout). L’inspecteur n’en a pas parlé, notre agent immobilier non plus. On a donc économisé les 250 € du test professionnel… pour en dépenser 3 500 € deux mois après la signature.

Un petit kit acheté 15 € en magasin a révélé 18 pCi/L (l’équivalent américain de plus de 600 Bq/m³). Autant dire une centrale à cancer. Nous avons dû faire installer en urgence un système de dépressurisation avec ventilateur qui aspire le gaz sous la dalle et l’expulse par le toit. Le tout payé de notre poche, évidemment.

Deuxième achat : cette fois, on n’a rien laissé au hasard

Quand on a visité notre deuxième maison, on a exigé un test radon professionnel de 72 heures minimum pendant la période d’inspection. Résultat : 5,2 pCi/L (environ 190 Bq/m³). Toujours trop. Mais cette fois, les vendeurs ont pris en charge l’intégralité de la mitigation : près de 2 200 € d’économie directe.

Après travaux, nouveau test : 0,4 pCi/L. Parfait. On respire (littéralement) et on a économisé plusieurs milliers d’euros simplement en cochant une case au bon moment.

Comment se passe un test radon en France aujourd’hui

Il y a deux grandes options :

  • Le test court (2 à 7 jours) avec un appareil professionnel : 150 à 300 €, réalisé par une société agréée.
  • Le test longue durée (3 mois minimum, idéalement en hiver) avec un dosimètre passif : 30 à 60 €, souvent proposé gratuitement par certaines ARS ou collectivités.

Le test court est parfait pendant la période d’option ou de compromis. Le test long donne la moyenne annuelle, celle qui compte vraiment pour la santé.

Carte des zones à risque : votre département est-il concerné ?

L’IRSN a classé les communes en trois zones de potentiel radon. Vous pouvez consulter la carte interactive gratuite sur irsn.fr. Mais attention : même en zone 1 (faible potentiel), des maisons peuvent dépasser largement les seuils à cause de leur construction (vide sanitaire, fissures, sol perméable…).

En Bretagne, par exemple, certaines communes dépassent régulièrement 1 000 Bq/m³. Dans le Limousin, des records à plus de 10 000 Bq/m³ ont été mesurés. Même en Île-de-France, des poches existent.

Que faire si le test est élevé pendant l’achat

Voici la stratégie qui a fonctionné pour nous et pour des dizaines de lecteurs :

  1. Faites réaliser le test par un professionnel indépendant (pas celui qui fait aussi la remediation, pour éviter les conflits d’intérêt).
  2. Incluez une clause dans le compromis : « Si niveau > 100 Bq/m³, vendeur prend en charge la mise aux normes ».
  3. Demandez un test post-travaux avant la signature définitive.

La plupart des vendeurs acceptent, surtout quand on leur explique calmement les enjeux santé. Personne n’a envie de garder une maison invendable.

Les solutions techniques (et leur coût réel)

90 % des cas se règlent avec un système de dépressurisation active :

  • Ventilateur (80-150 W) installé en extérieur ou combles
  • Tuyau PVC qui aspire sous la dalle ou dans le vide sanitaire
  • Coût moyen : 1 500 à 2 500 € selon la complexité
  • Consommation électrique : environ 15-25 € par an

Parfois, un simple renforcement d’étanchéité + VMC double-flux suffit pour les cas légers. Et bonne nouvelle : ces travaux sont éligibles à MaPrimeRénov dans certaines régions quand ils améliorent la qualité de l’air.

Et si vous avez déjà signé ? Il n’est jamais trop tard

Des kits longue durée sont disponibles en ligne ou en magasin pour moins de 40 €. Certaines Agences Régionales de Santé les offrent encore gratuitement. Testez en hiver, fenêtres fermées 12h avant et pendant le test, au rez-de-chaussée ou sous-sol.

Même si vous vivez déjà dans la maison depuis 10 ans, réduire votre exposition reste extrêmement bénéfique. Les risques diminuent rapidement dès que les niveaux baissent.

Le mot de la fin : une dépense qui peut vous sauver la vie

Un test radon de quelques centaines d’euros pendant l’achat peut vous éviter des milliers d’euros de travaux… et surtout des années d’exposition inutile à un cancérigène avéré. C’est probablement le meilleur retour sur investissement que vous ferez dans votre vie immobilière.

Aujourd’hui, quand des amis achètent, je n’ai qu’une phrase : « Tu testes le radon ou je ne viens pas à la crémaillère. » Ils rient. Puis ils commandent le test. Et parfois, ils me remercient des années plus tard.

Parce que la maison de vos rêves ne doit pas devenir un cauchemar invisible.